Archive for the ‘Au fil des pages’ Category
Le Chili investit les librairies BD françaises

Depuis cinq ans, ProChile, l’agence gouvernementale en charge de la promotion internationale du
Chili, accompagne les délégations d’auteurs chiliens à Angoulême pour le festival de la bande-dessinée. « Au départ, il s’agissait surtout de mettre les auteurs en contacts avec des maisons d’éditions françaises afin de faire connaître leurs travaux. Et cela a porté ses fruits car des Chiliens ont été édités en France », évoque Camille Péron, membre de l’agence.
Elle a souhaité aller plus loin cette année en créant l’événement « Le Chili, l’autre pays de la BD » afin de faire connaître aux lecteurs français les différentes facettes du neuvième art du Pays couloir.
Lire le reste de cette entrée »Villarroel, le Chilien qui aimait Cochrane et Lovecraft

Gilberto Villarroel devant le théâtre de son premier roman, une aventure historique mâtinée de fantastique (photo DR Anne Reungoat)
En France, les férus d’Histoire connaissent Lord Cochrane pour son implication dans la lutte des Britanniques face à Napoléon dont la bataille de l’île d’Aix est le symbole le plus marquant.
Au Chili, et dans une bonne partie de l’Amérique du Sud, l’amiral Thomas Cochrane est bien plus qu’un militaire de talent. Il est « le Libérateur », expose Gilberto Villarroel. Scénariste (il a notamment coécrit l’un des plus gros succès chiliens La fiebre del Loco), auteur, producteur… Installé en France depuis 2014, le Chilien est passionné par l’histoire de cet homme aux faits d’armes nombreux. Mais ça n’est pas là sa seule passion. Gilberto Villarroel se pose aussi en fin connaisseur de Lovecraft et de ses récits fantastiques. Ces deux univers aux antipodes, il les mêle avec une étonnante habileté dans son roman Cochrane VS Cthulhu, dont la traduction française est parue aux Forges de Vulcain. Lord Cochrane en disgrâce est fait prisonnier sur Fort Boyard. Au même moment, d’étranges faits surviennent et des créatures inconnues mutilent mortellement les militaires… Le pitch a de quoi surprendre et faire lever un sourcil interrogateur, pour ne pas dire circonspect. Mais c’est un récit prenant, entraînant, très documenté et aux accents fantastiques savamment maîtrisés que livre Gilberto Villarroel. Chili et carnets a eu envie d’en savoir plus sur cet homme de 55 ans qui mélange les genres avec gourmandise. Lire le reste de cette entrée »
Chili : Quercia, le polar sans fard
Et voilà, encore une claque signée Quercia. Le genre qui vous laisse une belle trace de doigts sur la joue. D’accord, dans ses précédents romans, l’auteur chilien ne nous avait pas habitués à être bichonnés – Chili et carnets parlait déjà du premier, Les rues de Santiago (et, déjà, le nom « claque » claquait), avec l’auteur, puis du deuxième, Tant de chiens, au moment de leurs sorties – bien au contraire.
Le style Quercia, c’est du direct. Du brutal. Pas de poésie, pas de lyrisme, pas d’euphémisme. Et La légende de Santiago, troisième volet des enquêtes du flic Quiñones, ne sort pas vraiment son héros des ténèbres… Dès les premières pages, et sans divulgâcher (à l’occasion, quand on peut éviter un anglicisme…) puisque c’est le résumé officiel du roman, Santiago Quiñones aide quelqu’un à passer de vie à trépas. Et même pour un gars qui n’hésite pas à dézinguer les salopards, tuer un homme de cette manière n’est pas chose aisée. Si au moins il pouvait reprendre un peu d’air auprès de Marina, la seule femme qu’il ait aimée… Mais non. Cette dernière, dans un sursaut de lucidité, le laisse à son destin de cocaïnomane assermenté et à son enquête sur des crimes racistes perpétrés dans un Chili socialement cadavérique. Pour couronner le tout, il tombe sur un paquet qui aurait fait pâlir Escobar et qui ne va pas l’aider à décrocher. Ni lui permettre de vivre sereinement, car ce paquet de coke perdu appartient forcément à quelqu’un. Et pas à un enfant de chœur… Lire le reste de cette entrée »
Caryl Férey, la face sombre du Chili

Caryl Férey revient avec un polar bien noir dont l’intrigue se déroule au Chili. Un régal (photo Anthony Quindroit)
Auteur de Mapuche mais aussi de Haka ou encore de Zulu (adapté au cinéma avec l’excellent Forest Whitaker dans le rôle principal), Caryl Férey est de retour avec un nouveau polar bien noir comme on les aime : Condor. Après l’Argentine dans son précédent récit sorti il y a déjà quatre ans, Caryl Férey franchit la Cordillère des Andes et arrive au Chili.
Là, dans le quartier pauvre de la Victoria,en périphérie de Santiago, des gamins meurent, fauchés par une drogue particulièrement pure et chère sans que la police ne bouge le petit doigt. Une jeune cinéaste en devenir décide d’essayer de faire bouger les choses : elle contacte un avocat atypique, spécialiste des causes perdues, pour activer l’enquête. Mais les relents de la dictature de Pinochet et de l’opération Condor rendent un peu plus nauséabondes cette histoire où se croisent gueules cassées, névrosés, Victor Jara, prêtre empathique et tueurs sadiques, trip halluciné et – ouf ! – un peu d’amour…
Si l’auteur a détaillé son parcours dans le quotidien Paris-Normandie, il est également revenu, pour Chili et carnets, sur son expérience au Chili. Mais pas seulement.
Comment as-tu découvert le Chili ?
Caryl Férey : « Quand je travaillais sur Mapuche, j’ai réalisé un deuxième grand voyage en Argentine et à cette occasion nous sommes allé au Chili, où vivent également des Mapuches. Mais leurs conditions de vie ne sont pas les mêmes qu’en Argentine. En Argentine, ils ne sont pas considérés comme terroristes, ils n’ont pas les mêmes problèmes de terre. C’est pour cela que j’ai séparé le livre en deux. J’avais plein d’informations que je gardais pour Condor. En écrivant Mapuche, j’avais déjà les bases. Mais les machis, tout cet univers, j’avais déjà la matière. » Lire le reste de cette entrée »
La Colonia Dignidad côté thriller
C’est un endroit que le Chili préférerait oublier : la Colonia Dignidad. Là, des nazis – dont Paul Schaefer – ayant fui l’Europe à la fin de la Seconde Guerre Mondiale ont trouvé refuge. Lorsque Pinochet prend le pouvoir, la Colonie apporte son soutien à la police militaire. En retour, le sinistre lieu obtient une forme d’immunité et peut continuer dans le secret le plus total des expériences et autres abus sur des Chiliens.
Depuis 2007, la Colonia est devenue Villa Baviera, un espace dédié au tourisme.
Mais son histoire lui colle à la peau. Alors qu’un film doit sortir prochainement sur le sujet (Colonia, avec Emma Watson), cette histoire a inspiré l’auteur Johann Etienne. Dans son dernier roman, il fait de ce lieu le point de départ de La colonie, un thriller original dans lequel un homme sans histoire se retrouve embarqué dans une histoire qui le dépasse quand un clandestin Chilien arrive en France avec une pathologie rarissime et une étrange marque sur le visage. Fouillé, dense et sombre, le livre de Johann Etienne réussit son coup. Entretien avec un auteur méconnu. Lire le reste de cette entrée »
Quercia, quand Santiago se fait noir
En juin 2014, les éditions Asphalte dévoilaient en français le premier roman de Boris Quercia. Avec Les rues de Santiago, le Chilien, nouveau venu dans les librairies mais figure connue du mon de de la télévision et du cinéma au Chili – comme il l’expliquait dans cet entretien pour Chili et carnets, il est producteur, réalisateur et scénariste -, Quercia se lançait avec brio dans l’univers du polar.
Forcément, après avoir été emballé par son premier livre, on était en droit d’attendre beaucoup de ce deuxième opus, Tant de chiens, qui vient tout juste de sortir. Bilan des courses ? Lire le reste de cette entrée »
Le Chili tient dans un livre

Dans son livre « Vivre le Chili », Thomas Poussard donne toutes les clefs pour s’installer au pays de Neruda (photo DR)
Le Chili a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps. Surtout pour son parcours en Coupe du monde, périple avorté, hélas !, en 8e de finale après un match magnifique contre le Brésil (1- 1 et victoire du Brésil 3 -2 aux tirs au but, mais ça, c’est une autre histoire).
Mais le Chili, ce n’est pas que la Roja. Ce ne sont pas non plus que les 33 mineurs qui ont survécu 69 jours sous terre et dont l’histoire est en cours d’adaptation par Hollywood.
Le Chili s’est aussi une économie, forte. Sans doute la plus forte de toute l’Amérique latine. Et une douceur de vivre qui peut en séduire plus d’un. De plus en plus d’étrangers décident d’ailleurs de tenter l’aventure dans le pays couloir.
Le Français Thomas Poussard est de ceux-là. Depuis plus de huit ans, il a posé ses bagages au pays du « mote con huesillos », cette boisson hyper-sucrée qu’adorent les Chiliens.
Là-bas, il a découvert des us et coutumes qui lui étaient totalement étrangers. Aujourd’hui, il est comme un poisson dans l’eau et a même développé une activité de guide (à découvrir sur le site Chile private tours).
Son expérience du terrain, il en a fait un livre. Un guide pratique du « Vivre au Chili ». Voyager vers le Chili et dans le pays, travailler, entreprendre, sortir, rencontrer l’âme sœur et même divorcer au Chili, Thomas Poussard aborde tous les pans de la culture andine. Indispensable avant de se rendre dans le pays, pour quelques semaines… ou pour la vie !
Pour Chili et carnets, il revient sur son expérience.
Chili : la claque Quercia
L’actualité du Chili, ces derniers jours, c’est plus le foot qu’autre chose. Le pays, grand amateur de ballon rond, a les yeux rivés sur la Roja. Pourtant, de foot, dans cet article, il ne sera pas question. En attendant une (bonne) surprise de la sélection chilienne, le coup d’éclat chilien est à découvrir chez les libraires. Son nom : Les rues de Santiago. Son auteur : Boris Quercia.
Santiago, c’est une ville, la capitale du Chili. C’est aussi un prénom. Celui de Quiñones, flic désabusé dont la vie bascule après une intervention sanglante au cours de laquelle il est contraint de tuer un adolescent. Descente aux enfers, vieux démons. Mais aussi optimisme, réalisme, humanisme… Boris Quercia plonge son héros de chair et de sang dans un bain nauséabond émaillé de bulles d’air courtes mais salvatrices où l’amour a également droit de cité. Et le lecteur de se faire happer par ce roman noir comme les bas fonds santiaguinos. Une vraie claque que nous met cet auteur inconnu qui a accepté de répondre aux questions de Chili et carnets. Lire le reste de cette entrée »