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Le Chili dit adios au « Dakar »
Ce n’était pas acté. Qu’un bruit de couloir. Mais, après sept passages par le Chili – la première édition à s’y être déroulée était celle de 2009 – le bien mal nommé Dakar (ex-Paris-Dakar) ne passera pas par le nord du Chili en 2016. La ministre des Sports Natalia Riffo doit confirmer la nouvelle dans les prochaines heures, selon une information du site El Mercurio.
Les critiques émanant des archéologues ont pu peser – la course a été accusée de causer des millions d’euros de dégâts sur des sites historiques. Un collège d’archéologues, débouté par la Cour suprême, avait d’ailleurs tenté d’interdire le passage de la course en 2013. Les pouvoirs de l’époque défendaient, eux, le gain financier et l’attrait touristique qu’impliquait le passage des pilotes sur les terres chiliennes.
Toutefois, ce qui a surtout pesé, ce sont les intempéries qui ont lourdement frappé le nord du Chili ces dernières semaines (« Chili et carnets » vous en parlait ici). Le bilan humain est lourd. Le dernier communiqué de l’Onemi fait état de 26 morts. Quant aux dégâts matériels, ils sont considérables. Dans ces conditions, le gouvernement de Michelle Bachelet veut se concentrer sur la reconstruction du Nord du pays.
Un adieu ? Pour cette année, c’est plus que probable. De quoi donner du fil à retordre à l’organisateur ASO qui devait présenter le trajet 2016 le 16 avril prochain…
Chili : le ciel s’effondre sur leur tête
http://www.cbc.ca/i/caffeine/syndicate/?clipId=2661855092
Le désert d’Atacama est réputé pour être l’un des plus arides – pour ne pas dire le plus aride – du monde. Pourtant, c’est là, dans le nord ultra-sec du Chili que les Chiliens connaissent actuellement des inondations violentes qui ont déjà fait au moins 24 morts et 83 disparus. Un bilan malheureusement provisoire publié par l’Onemi (Oficina Nacional de Emergencia del Ministerio del Interior y Seguridad Pública, le bureau en charge des situations d’urgence au Chili), qui s’alourdit régulièrement depuis dix jours. Les dernières données font état de 29741 personnes sans-abri en raison des intempéries couplées à des fontes de neige sur la Cordillère des Andes.
Dans certaines zones habitées, il est tombé l’équivalent de 15 ans de précipitations en 24 heures. Des pluies qui, sur des sols très secs, ont provoqué d’importantes coulées de boues, des glissements de terrain et des inondations dévastatrices, comme en témoignent les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, dont celle publiée par le site CBC News que nous reprenons ici.
Si personne ne peut contrôler la pluie, les précipitations peuvent s’anticiper. Et selon les Américains de la compagnie de prévisions météorologiques AccuWeather, les autorités Chiliennes avaient été informées des risques à venir. Mais elles n’auraient pas ajuster leur dispositif en conséquence. Cité par le quotidien chilien La Tercera, un météorologiste d’AccuWeather, Jason Nicholls, raconte que « la tempête était prévue depuis plusieurs jours » et que son intensité, surtout à cette période de l’année, avait été signalée. « Même si ce ne sont que quelques millimètres de pluie, dans cette zone aussi aride, c’est suffisant pour faire des dégâts », résume-t-il.
Une nouvelle pierre dans le jardin de l’Onemi, déjà pointé du doigt au moment du tremblement de terre et du tsunami en 2010 pour son manque de réactivité et d’anticipation.
Les cieux semblent en tout cas plus cléments ces dernières heures au Chili. Des vivres et des abris arrivent en masse dans le Nord lourdement touchés. La distribution d’eau potable a été rétablie pratiquement partout dans les région de Coquimbo, d’Atacama et d’Antofagasta.
Mais le calme n’est pas pour tout de suite. Alors que l’inquiétude est grande autour du volcan Villarica, à 800 km au sud de Santiago, le sud du Chili est également la proie de violents incendies de forêts.
Toutes ces difficultés ont contraint la présidente Michelle Bachelet a annulé sa participation au Sommet des Amériques, prévu les 10 et 11 avril au Panama.
Séisme de 7,2 dans la région del Maule au Chili
Un fort séisme, annoncé à 7,2 sur l’échelle de Richter, a été enregistré dans la région del Maule (VII, à 250 km au sud de Santiago), ce dimanche 25 mars vers 19h38 (heure de Santiago, soit 0h38 en France). Les premiers rapports font état d’un blessé lors d’un accident de voiture au moment de la secousse. Des dégâts matériels sont à déplorer. Des coupures de courant et de réseau ont également été notifiées sur une vaste zone englobant les régions de Coquimbo, Valparaíso, Metropolitana, O’Higgins, Maule, Biobío, Araucanía, Los Ríos et Los Lagos. Deux hôpitaux ont été brièvement privés de courant et les groupes électrogènes de secours ont pris le relais.
L’Onemi (Oficina nacional de emergencia del ministerio del Interior en charge d’activer les plans de protection des civils) a, dans un premier temps, ordonné l’évacuation du littoral – entre Concón (région de Valparaíso) et Lebu (Biobío) – en raison d’un risque de tsunami. L’alerte a été levée moins d’une heure après. Rappelons que l’Onemi est, aujourd’hui encore, sévèrement critiquée depuis le 27 février 2010 : un puissant tremblement de terre (8,8 sur l’échelle de Richter) a secoué le pays et les services de sécurité n’ont pas su alerter la population avant le tsunami qui a ravagé les côtes et lourdement alourdi le nombre de victimes (bilan officiel : 521 morts).
Ce terremoto fait suite à une secousse de moyenne intensité (5,3) ressentie samedi 24 mars 2012 à Santiago.
Ciper, l’œil critique du Chili

Mónica González, directrice de la rédaction et présidente de la fondation Ciper, l'un des plus grands sites d'information et d'investigation du Chili (photo Anthony Quindroit)
Au Chili, la pluralité de la presse laisse à désirer. Les principaux journaux que sont El Mercurio et Las Ultimas Noticias appartiennent au même groupe, Tercera, Cuarta et Secunda diluent les mêmes informations, les journaux locaux recyclent les informations des « grands ». Tout n’est pas si noir. Des titres papiers tirent leur épingle du jeu. Le journal satirique The Clinic – dont le nom s’inspire de la clinique où Pinochet est mort – joue le rôle de poil à gratter irrévérencieux. Le Monde Diplomatique édition Chili tire les lecteurs vers le haut au travers de ses dossiers fouillés. Quant au net, il a permis à quelques titres de sortir du lot. El Mostrador en est un. Ciper en est un autre. Et pas des moindres.
A sa tête, Mónica González. Lire le reste de cette entrée »
Volcan sous surveillance

Comme Osorno (notre photo), 121 volcans sont toujours actifs au Chili. Aujourd'hui, l'activité du Planchón inquiète les experts (photo Anthony Quindroit)
Les volcans font partie des magnifiques paysages du Chili. Pour les randonneurs globe-trotters, ils offrent une multitude de balades et de nombreuses agences touristiques proposent des forfaits pour aller à l’assaut des cratères. L’activité volcanique demeure tout de même : 122 volcans – sur les 2000 que compte le pays – y sont ainsi toujours considérés comme géologiquement actifs.
A quelques kilomètres de la frontière argentine, le volcan Planchón (région du Maule) vient de se réveiller et l’Onemi (Oficina nacional de emrgencia) l’a placé sous surveillance. Depuis plus d’une semaine, gaz et cendres s’échappent du cratère. Une colonne de fumée s’étire sur une altitude d’un kilomètre. Le risque d’explosion reste faible, classé à 2 sur une échelle en comptant 8. L’activité du moment semble sans danger pour les populations locales mais pourrait avoir des répercussions sur l’environnement : les rivières voisines risquent d’être polluées par les cendres.
L’attention est de mise. Des coulées de lave ne sont pas exclues. Un plan d’évacuation d’urgence de près de 8000 personnes vivant aux abords du Planchón a été élaboré. Les secours gardent en effet en mémoire l’éruption du Chaitén en mai 2008 alors classé à 4 sur l’échelle de vigilance.
Les derniers signes de l’activité du Planchón remontaient à septembre et octobre 2010.
Tsunami : le Chili en alerte
Le séisme de 8,9 sur l’échelle de Richter et le tsunami ayant frappé le Japon ce matin pourraient avoir des répercussions dans la majeure partie du bassin Pacifique. Le Chili est en alerte « préventive », a indiqué le vice-ministre de l’Interieur Rodrigo Ubilla. L’île de Pâques pourrait être touchée et une évacuation de la population vers les hauteurs a été lancée.
Toute la côte, plus de 4000 km, suit de près l’évolution de la vague et l’Onemi (oficina nacional de emergencia, ministerio del Interior, le bureau d’urgence du ministère) a publié une liste des horaires d’alerte pour les grands centres concernés (à lire ici). L’inquiétude croît au fil des heures, ravivant les souvenirs douloureux de février 2010. Un séisme de magnitude 8,8 avait alors provoqué un tsunami dévastateur. Les services de sécurité chiliens avaient alors été montrés du doigt après une série d’alertes et de contre-alertes officielles. La justice chilienne, en février dernier, a d’ailleurs accepté d’étudier une plainte déposée contre l’ex-présidente Michelle Bachelet et d’anciens ministres et hauts fonctionnaires de son équipe pour « déni d’assistance » par des familles de victimes. L’ancienne responsable d’Onemi, Carmen Fernandez, est aussi visée. Le tsunami du 27 février 2010 aurait fait 156 morts sur les 523 déplorés après le tremblement de terre.
(Avec les précisions sur place de Camila Gallo Gonzalez)