Posts Tagged ‘Piñera’
Aysén, la colère du bout du monde

A Aysén, la population est dans la rue. Isolée du reste du pays, elle ne veut plus payer au prix fort sa situation géographique (photo DR Flickr González LLaguno)
Puerto Aysén est au bout du monde. La Patagonie chilienne, à 1600 km de la capitale Santiago. Un semblant de route pour accéder à la grande ville la plus proche, Puerto Montt à 600 km. Soit, près d’une journée de bus. Cette ville, située dans la région d’Aysén, explose.
L’essence y coûte presque le double qu’ailleurs, à l’image de l’eau ou de l’électricité. Se faire soigner ressemble à un chemin de croix : les infrastructures y sont rares (deux hôpitaux seulement pour 105000 habitants répartis sur… 108000 km² !) et, forcément, coûteuses…
Depuis des années la colère sourd. Les digues ont finalement lâché. Au cri de ralliement « Despierta, Aysén » – « Debout, Aysén », les habitants sont descendus dans la rue depuis la mi-février 2012. Pour quoi ? Pour être des Chiliens comme les autres et ne plus payer au prix fort leur isolement. La situation ressemble à s’y méprendre à celle que vit actuellement la France avec la Réunion.
Manifestations durement réprimées, grèves, situation de crise au gouvernement… Les revendications – très bien détaillées (en espagnol) sur le site emol.com – ne mollissent pas. Trois semaines après, et des réunions en pagaille, une sortie de crise semble envisagée. C’est du moins l’annonce que viennent de faire les représentants du mouvement après cinq heures de discussions à huis clos. La teneur des propositions n’a pas encore été éventée : « Nous voulons d’abord en parler avec la base », ont assuré les leaders du mouvement. Alors, bientôt une vraie route pour se rendre Aysén et plus un « chemin » ? Bientôt des prix identiques dans les magasins de l’extrême sud ? De vrais moyens pour l’éducation des jeunes ? Aysén est debout et ne semble pas prête à céder du terrain.
Chili : MEO, la rencontre du troisième « type »

Marco Enríquez-Ominami, le "troisième homme" lors de la dernière présidentielle au Chili, a connu une traversée du désert dans la foulée. Il entend bien peser pour les prochaines échéances électorales (photo Anthony Quindroit)
Presque inconnu en 2009, Marco Enríquez-Ominami a fait sensation lors de l’élection présidentielle au Chili. Au premier tour, sans parti derrière lui, il obtient 20% des suffrages et devient le troisième homme, celui qui peut faire basculer le résultat final. En indiquant son intention de vote – pour Frei, le candidat de la Concertatíon – mais en ne donnant pas de ligne directrice à ses électeurs, MEO, comme tout le monde l’appelle au Chili, a semé le doute. S’en est suivi une traversée du désert. Mais, alors que les élections municipales approchent au Chili (octobre 2012) et que la présidentielle se dessine, MEO revient à la charge. Avec, cette fois, un parti qu’il a créé – Los Progresistas (les progressistes), une base qu’il affirme solide, et un programme à la croisée « de l’écologie et de la gauche au sens large », souligne-t-il, dans un français impeccable. Lire le reste de cette entrée »
Chili : un pays en colère

600 000 personnes selon les syndicats - 150 000 selon la police - ont manifesté dans tout le Chili durant 48 heures, comme ici à Santiago (photo avec l'autorisation de la page Humanistas Enconectividad)
Quarante-huit heures de manifestations dans tout le pays, avec, pour épicentre, des grands mouvements de foule à Santiago. C’est ce que connaît actuellement le Chili. Le mouvement de colère étudiant a fait tâche d’huile. Il cristallise désormais la colère qui sourd dans tout le pays. Selon différentes sources, plus de 50000 Chiliens ont manifesté ce jeudi 25 août 2011 dans les rues de la capitale. La Cut (centrale unitaire des travailleurs) Chile, une importante organisation syndicale ayant appelé à la grève, estime à plus de 600000 le nombre de personnes ayant pris part aux manifestations. Des fonctionnaires et d’autres corps de métiers semblent emboiter le pas aux jeunes qui, depuis trois mois déjà, manifestent contre le système éducatif maintenu depuis Pinochet (un coup d’oeil ici et sur les différents liens proposés vous permettra de vous remettre à jour). Désormais, la « cible » est plus large Lire le reste de cette entrée »
2006, 2011 : même combat pour la jeunesse chilienne

Déjà en 2006, les lycéens chiliens étaient dans la rue. Les revendications aujourd'hui n'ont pas ou peu changé (photos avec l'autorisation de Rodrigo Torres)
Ils ont beau se surnommer les Pingouins, les étudiants chiliens sont loin d’être manchots. Pourquoi les Pingouins ? A cause des uniformes que doivent porter collégiens et lycéens au Chili.
Depuis plus d’un mois, les Pinguinos, comme on les appelle là-bas, tiennent tête au gouvernement et réclament un changement en profondeur du système scolaire chilien. Chili et carnets l’évoquait il y a quelques semaines ici. Le mouvement ne semble pas vouloir s’essouffler. Au contraire. Les lycéens ont été rejoints par les étudiants et par des professeurs portant les mêmes revendications. Pratiquement identiques à celles scandées durant les grandes manifestations de 2006, du temps de Michelle Bachelet, qui avaient mis la jeunesse dans la rue.
Ce mouvement de 2006, Rodrigo Torres l’a en partie vécu. Il l’a surtout suivi de près dans le cadre de ses études : doctorant en sciences politiques à l’université Paris I, Panthéon-Sorbonne, sa thèse intitulée « Jeunesse, résistance et changement social : le mouvement social comme un « acteur politique » dans la société chilienne post-Pinochet (1986-2006) » revient sur les événements de 2006. Et l’histoire se répète comme le décrypte Rodrigo Torres. Lire le reste de cette entrée »
Soutien parisien aux Mapuches
D’origine chilienne, Macarena Zelada ne manque jamais une occasion de défendre les causes qui lui tiennent à coeur et qui touchent à son pays de naissance. Même en France où cette jeune femme de 32 ans vit désormais, elle suit l’actualité de près et a créé une association, La Bizikleta : « A l’origine, quand je l’ai lancée en avril 2010, c’était autour d’un groupe de musique, composé essentiellement de Chiliens, qui se réunissaient sur des projets solidaires. Le côté social et solidaire a pris le dessus depuis. » Après avoir manifesté contre le projet Hydroaysen le 20 mai, la militante reprend son mégaphone vendredi 27 mai, dès 17h30, devant l’ambassade chilienne en France, à Paris. Lire le reste de cette entrée »
Coup de froid sur la centrale thermique

Comme à Ancud, sur l'île de Chiloé, le Chili possède de nombreux sites naturels à préserver pour leurs faunes et leurs flores (photo Anthony Quindroit)
Une déconvenue pour le président chilien Sebastian Piñera ? Les rebondissements autour de la centrale thermique qui doit être réalisée d’ici 2012 par le consortium franco-belge Suez-Energy ne lui a pas fait perdre son habituel sourire « ultra bright ». Lire le reste de cette entrée »
Les parlementaires face au mariage gay

Les sénateurs chiliens Fulvio Rossi (PS), Isabel Allende (PS) y Guido Girardi (PPD) ont déposé, mercredi 4 août 2010, un texte de loi pour rendre possible le mariage homosexuel au Chili (photos avec l'autorisation du service de presse du Parti Socialiste chilien)
C’est ce qui s’appelle jeter un pavé dans la mare : Fulvio Rossi, sénateur et président du parti socialiste depuis le 25 juillet 2010, démarre son mandat à la tête du PS chilien sur les chapeaux de roue. Dimanche 1er août 2010, il a annoncé qu’il déposerait dans les semaines à venir un projet de loi pour légaliser le mariage entre deux personnes du même sexe. Aussitôt dit, aussitôt fait, il l’a présenté aujourd’hui, mercredi 4 août, accompagné des sénateurs Isabel Allende (PS) y Guido Girardi (Partido por la demócracia, PPD). Lire le reste de cette entrée »