Posts Tagged ‘santiago du chili’
Chili : Quercia, le polar sans fard
Et voilà, encore une claque signée Quercia. Le genre qui vous laisse une belle trace de doigts sur la joue. D’accord, dans ses précédents romans, l’auteur chilien ne nous avait pas habitués à être bichonnés – Chili et carnets parlait déjà du premier, Les rues de Santiago (et, déjà, le nom « claque » claquait), avec l’auteur, puis du deuxième, Tant de chiens, au moment de leurs sorties – bien au contraire.
Le style Quercia, c’est du direct. Du brutal. Pas de poésie, pas de lyrisme, pas d’euphémisme. Et La légende de Santiago, troisième volet des enquêtes du flic Quiñones, ne sort pas vraiment son héros des ténèbres… Dès les premières pages, et sans divulgâcher (à l’occasion, quand on peut éviter un anglicisme…) puisque c’est le résumé officiel du roman, Santiago Quiñones aide quelqu’un à passer de vie à trépas. Et même pour un gars qui n’hésite pas à dézinguer les salopards, tuer un homme de cette manière n’est pas chose aisée. Si au moins il pouvait reprendre un peu d’air auprès de Marina, la seule femme qu’il ait aimée… Mais non. Cette dernière, dans un sursaut de lucidité, le laisse à son destin de cocaïnomane assermenté et à son enquête sur des crimes racistes perpétrés dans un Chili socialement cadavérique. Pour couronner le tout, il tombe sur un paquet qui aurait fait pâlir Escobar et qui ne va pas l’aider à décrocher. Ni lui permettre de vivre sereinement, car ce paquet de coke perdu appartient forcément à quelqu’un. Et pas à un enfant de chœur… Lire le reste de cette entrée »
Caryl Férey raconte son Chili

Caryl Férey revient sur son périple chilien dans « Chili, la diagonale du Condor », véritable genèse de son polar (photo d’archives Anthony Quindroit)
Comme il l’expliquait déjà à Chili et carnets au moment de la sortie de son polar Condor, Caryl Férey a eu un peu de mal en arrivant au Chili. Après l’Argentine où il s’est senti bien plus à l’aise, la société néo-libérale chilienne l’a un peu refroidi.
- « Il y a un vrai contraste. Lire le reste de cette entrée »
Chili, l’électrique au point mort

En avril 2011, le président Sebastián Piñera inaugurait la première station de recharge de véhicules électriques à Santiago-du-Chili (photo Gobierno de Chile)
Au Chili, vous avez plus de chances de voir un cavalier sur la Ruta 5 – l’autoroute qui traverse le pays du nord au sud – qu’une voiture électrique dans les rues de Santiago du Chili.
Ambitieux, le pays misait sur 200 000 véhicules électriques sur les routes chiliennes à l’horizon 2020. Finalement, les prévisionnistes ont revu leurs calculs à la baisse et se donnaient sept ans pour atteindre le score plus raisonnable de 70 000 véhicules électriques. Le chiffre devrait très probablement être révisé. L’Anac (Asociación Automotriz de Chile) n’a recensé que… quatorze ventes de ce type de véhicule sur les trois dernières années. Quatorze. Oui, 14.
Chili : une commémoration à fleur de peau

Le mur des disparus du 11 septembre 1973, une exposition organisée il y a dix ans (photo sous licence Creative commons Mar del Sur)
Encore quelques jours et ce sera le 11 septembre. Depuis 2001, nombreux sont ceux qui ne pensent qu’aux tours jumelles de Manhattan percutées par deux avions lors de l’attentat terroriste revendiqué par Al-Qaïda.
Mais le 11 septembre marque aussi la date du coup d’Etat de Pinochet au Chili. C’était en 1973, il y a quarante ans. Quarante ans que les bombes s’abattaient sur le palais présidentiel de la Moneda, en plein centre de Santiago, dans une action légitimée par le gouvernement américain. Quarante ans que le président Salvador Allende, démocratiquement élu, se suicidait dans une Moneda prise d’assaut et en flammes. Quarante ans que le Chili panse ses plaies. Lire le reste de cette entrée »
Neruda : l’hypothèse de l’assassinat relancée
Près de quarante ans après sa mort, le 23 septembre 1973, la mort du poète chilien Pablo Neruda continue d’intriguer.
La version officielle veut que le prix Nobel de littérature de 1971 soit décédé d’un cancer du pancréas, peu après le coup d’Etat de Pinochet au Chili. La version officieuse, farouchement défendue par l’ancien chauffeur de Neruda, Manuel Araya, s’oriente vers l’empoisonnement de cette figure emblématique du Chili.
Il est en effet connu que Pablo Neruda était opposé à Pinochet. Les pinochetistes voyaient certainement d’un mauvais œil la popularité de Neruda.
Le 8 avril 2013, après des années de doute, le corps de Pablo Neruda a été exhumé de sa dernière demeure, une tombe face à la mer à la résidence Isla Negra, dans la ville d’El Quisco, à une centaine de kilomètres à l’Ouest de Santiago-du-Chili. Objectif : mener une série de tests et d’analyses toxicologiques pour tenter de déceler d’éventuelles traces de poison. Les experts n’ont toujours pas rendu leurs conclusions, l’absence de documents concernant le traitement suivi par Neruda à l’époque compliquant un peu plus la tâche.
Mais, alors que ces recherches sont toujours en cours, un nouvel événement relance la thèse de l’assassinat. Lire le reste de cette entrée »