Archive for the ‘culture’ Category
Le Chili investit les librairies BD françaises

Depuis cinq ans, ProChile, l’agence gouvernementale en charge de la promotion internationale du
Chili, accompagne les délégations d’auteurs chiliens à Angoulême pour le festival de la bande-dessinée. « Au départ, il s’agissait surtout de mettre les auteurs en contacts avec des maisons d’éditions françaises afin de faire connaître leurs travaux. Et cela a porté ses fruits car des Chiliens ont été édités en France », évoque Camille Péron, membre de l’agence.
Elle a souhaité aller plus loin cette année en créant l’événement « Le Chili, l’autre pays de la BD » afin de faire connaître aux lecteurs français les différentes facettes du neuvième art du Pays couloir.
Lire le reste de cette entrée »Luce, dans les secrets de la musique andine

Luce Zurita, au Chili, un pays dont elle raconte l’histoire musicale (photo Luce Zurita)
C’est une rencontre discrète, presque informelle. Un travail d’étude, dans le cadre de sa formation au Centre de formation des enseignants danse et musique (Cefedem) de Normandie, à Mont-Saint-Aignan. Luce Zurita donne rendez-vous, mardi 2 juillet 2019 à partir de 19h30, à la librairie Le Rêve de l’Escalier, à Rouen, pour… Pour quoi d’ailleurs ? Un concert ? Une conférence ? Un peu de deux en fait…
Remettons les choses dans le contexte. La trentenaire Luce Zurita est musicienne. Elle joue de la flûte traversière et se destine à une carrière dans la musique avec l’obtention prochaine d’un diplôme d’état qui lui permettra d’enseigner sa passion. Sauf qu’il ne suffit pas d’être bon dans son domaine pour obtenir le diplôme. « Il nous est également demandé de mener à bien un projet dans une discipline un peu éloignée de notre pratique habituelle », commente Luce Zurita.
Pour ce projet, elle choisit le chant. Et puisque l’Amérique du Sud fait partie de son histoire – son père a vécu en Bolivie, son compagnon est Chilien et elle a eu l’occasion de sillonner les routes chiliennes, péruviennes et boliviennes encore récemment -, elle se penche sur le cas de la musique andine avec un projet intitulé « Le droit de vivre ».
« C’est une référence à Victor Jara et à sa chanson « El derecho de vivir en paz » [le droit de vivre en paix, NDLR]. »
De son récent voyage en Bolivie, elle a récolté des musiques traditionnelles orales. Un peu à la manière d’une Violeta Parra, collectant les vestiges d’une culture méconnue.
« Violeta Parra, c’est une artiste qui me touche beaucoup. De même que Jara, chanteur torturé sous Pinochet, à qui les bourreaux ont brisé les mains pour qu’il ne puisse plus jouer de guitare… », rappelle Luce Zurita.
C’est d’ailleurs l’un des pans de sa conférence mâtinée de concert – ou l’inverse – qu’elle voit plutôt comme un échange avec le public entre deux chants qu’un guitariste accompagne.
« Cela montre le pouvoir politique d’une chanson. Cela rappelle que l’art est un moyen de contestation. Quand j’entends Victor Jara, je pense à Allende, à « El pueblo unido jamás será vencido » [chanson chilienne de 1970, devenue l’hymne des peuples opprimés, NDLR] »
Son projet artistique, enrichi de photographie, c’est aussi une recherche sur la musique andine, une histoire qui se raconte par le chant. Un moment à part qui fait voyager par delà la Cordillère…
Chili : Quercia, le polar sans fard
Et voilà, encore une claque signée Quercia. Le genre qui vous laisse une belle trace de doigts sur la joue. D’accord, dans ses précédents romans, l’auteur chilien ne nous avait pas habitués à être bichonnés – Chili et carnets parlait déjà du premier, Les rues de Santiago (et, déjà, le nom « claque » claquait), avec l’auteur, puis du deuxième, Tant de chiens, au moment de leurs sorties – bien au contraire.
Le style Quercia, c’est du direct. Du brutal. Pas de poésie, pas de lyrisme, pas d’euphémisme. Et La légende de Santiago, troisième volet des enquêtes du flic Quiñones, ne sort pas vraiment son héros des ténèbres… Dès les premières pages, et sans divulgâcher (à l’occasion, quand on peut éviter un anglicisme…) puisque c’est le résumé officiel du roman, Santiago Quiñones aide quelqu’un à passer de vie à trépas. Et même pour un gars qui n’hésite pas à dézinguer les salopards, tuer un homme de cette manière n’est pas chose aisée. Si au moins il pouvait reprendre un peu d’air auprès de Marina, la seule femme qu’il ait aimée… Mais non. Cette dernière, dans un sursaut de lucidité, le laisse à son destin de cocaïnomane assermenté et à son enquête sur des crimes racistes perpétrés dans un Chili socialement cadavérique. Pour couronner le tout, il tombe sur un paquet qui aurait fait pâlir Escobar et qui ne va pas l’aider à décrocher. Ni lui permettre de vivre sereinement, car ce paquet de coke perdu appartient forcément à quelqu’un. Et pas à un enfant de chœur… Lire le reste de cette entrée »
Caryl Férey raconte son Chili

Caryl Férey revient sur son périple chilien dans « Chili, la diagonale du Condor », véritable genèse de son polar (photo d’archives Anthony Quindroit)
Comme il l’expliquait déjà à Chili et carnets au moment de la sortie de son polar Condor, Caryl Férey a eu un peu de mal en arrivant au Chili. Après l’Argentine où il s’est senti bien plus à l’aise, la société néo-libérale chilienne l’a un peu refroidi.
- « Il y a un vrai contraste. Lire le reste de cette entrée »
Ángel Parra, l’artiste militant, s’est éteint
Il était l’une des figures emblématiques du monde artistique chilien. Un chanteur et auteur engagé, contraint à l’exil après le coup d’Etat de Pinochet. Ángel Parra est décédé samedi 11 mars 2017. Il avait 73 ans.
La maladie l’a emporté à Paris où il vivait une large partie de l’année. Lire le reste de cette entrée »
Caryl Férey, la face sombre du Chili

Caryl Férey revient avec un polar bien noir dont l’intrigue se déroule au Chili. Un régal (photo Anthony Quindroit)
Auteur de Mapuche mais aussi de Haka ou encore de Zulu (adapté au cinéma avec l’excellent Forest Whitaker dans le rôle principal), Caryl Férey est de retour avec un nouveau polar bien noir comme on les aime : Condor. Après l’Argentine dans son précédent récit sorti il y a déjà quatre ans, Caryl Férey franchit la Cordillère des Andes et arrive au Chili.
Là, dans le quartier pauvre de la Victoria,en périphérie de Santiago, des gamins meurent, fauchés par une drogue particulièrement pure et chère sans que la police ne bouge le petit doigt. Une jeune cinéaste en devenir décide d’essayer de faire bouger les choses : elle contacte un avocat atypique, spécialiste des causes perdues, pour activer l’enquête. Mais les relents de la dictature de Pinochet et de l’opération Condor rendent un peu plus nauséabondes cette histoire où se croisent gueules cassées, névrosés, Victor Jara, prêtre empathique et tueurs sadiques, trip halluciné et – ouf ! – un peu d’amour…
Si l’auteur a détaillé son parcours dans le quotidien Paris-Normandie, il est également revenu, pour Chili et carnets, sur son expérience au Chili. Mais pas seulement.
Comment as-tu découvert le Chili ?
Caryl Férey : « Quand je travaillais sur Mapuche, j’ai réalisé un deuxième grand voyage en Argentine et à cette occasion nous sommes allé au Chili, où vivent également des Mapuches. Mais leurs conditions de vie ne sont pas les mêmes qu’en Argentine. En Argentine, ils ne sont pas considérés comme terroristes, ils n’ont pas les mêmes problèmes de terre. C’est pour cela que j’ai séparé le livre en deux. J’avais plein d’informations que je gardais pour Condor. En écrivant Mapuche, j’avais déjà les bases. Mais les machis, tout cet univers, j’avais déjà la matière. » Lire le reste de cette entrée »
Quercia, quand Santiago se fait noir
En juin 2014, les éditions Asphalte dévoilaient en français le premier roman de Boris Quercia. Avec Les rues de Santiago, le Chilien, nouveau venu dans les librairies mais figure connue du mon de de la télévision et du cinéma au Chili – comme il l’expliquait dans cet entretien pour Chili et carnets, il est producteur, réalisateur et scénariste -, Quercia se lançait avec brio dans l’univers du polar.
Forcément, après avoir été emballé par son premier livre, on était en droit d’attendre beaucoup de ce deuxième opus, Tant de chiens, qui vient tout juste de sortir. Bilan des courses ? Lire le reste de cette entrée »
Ce Chilien qui a fait trembler la toile avec les Minions
Le nom de Luciano Gonzalez ne vous parle certainement pas. Mais, si vous êtes un habitué des réseaux sociaux, vous avez probablement vu passer une photo qui l’a fait connaître.
Ce cliché est un montage. Dessus, on y voit des personnes avec un casque. Le texte qui l’accompagne est sordide et clair : ce que nous voyons là est un cliché réalisé par les nazis qui menaient des expériences. Luciano Gonzalez enfonce le clou : « «Le saviez-vous ? “Minions” (de l’allemand « minion » qui signifie sbire) était le nom donné aux enfants juifs adoptés par les scientifiques nazis pour leurs expériences. Ils passaient une grande partie de leur vie à souffrir, et comme ils ne parlaient pas allemand, leurs mots étaient des sons qui faisaient beaucoup rire les Allemands.» »
Mais, alors, fichtre, le film Les Minions qui fait rire des millions de personnes de par le monde serait inspiré par le sadisme des nazis et personne n’y trouverait rien à dire ??